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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 13:25

Les coupons des nouvelles émissions d’obligations d’entreprises ont la fâcheuse tendance à être très bas. Et le marché secondaire est devenu très cher. Malgré tout, ces obligations continuent à représenter une alternative intéressante pour une partie de votre épargne. Car les taux d’intérêt n'ont pas forcément atteint leur plancher? Et que faire des économies qui dépassent les 100.000 euros (qui bénéficient de la garantie)?

Les détenteurs d’obligations ont la nostalgie des années de crise 2008 et 2009, après la chute de Lehman Brothers: pour réussir à lever des capitaux, les entreprises n’ont alors pas hésité à émettre des obligations offrant des coupons de 5 à 6% – voire plus dans certains cas.

Le géant énergétique GDF-Suez a ainsi lancé, début 2009, une obligation à 7 ans, avec un coupon fixe de 5,625%. Deux mois plus tard, le groupe pharmaceutique Roche lui emboîtait le pas avec une émission identique. En mars 2012, Roche a lancé une nouvelle obligation à 6 ans, avec un coupon fixe de 2%.En mai de la même année, GDF-Suez émettait une nouvelle obligation à 6 ans, avec un coupon de 2,25%.

Pièges

La baisse constante des taux du marché a aussi beaucoup pesé sur la rémunération de l’épargne. Cette situation a poussé les épargnants à rechercher des coupons supérieurs à la moyenne, avec tous les dangers que cela comporte.

Bank of America a émis une obligation en euros (échéance 2019) à taux flottant. La rémunération est aujourd’hui de 4,75%. Cela semble intéressant – d’autant plus que le secteur bancaire américain a été assaini plus rapidement et plus profondément que les banques européennes – mais en regardant les conditions de plus près, vous découvrirez qu’il s’agit d’un emprunt subordonné, dont le risque est plus élevé. GDF-Suez a aussi une obligation en euros avec un coupon fixe de 5,95%. Mais qu’en est-il réellement? Cette obligation court jusqu’en 2111, soit pendant près de 100 ans. Si le marché remonte dans les prochaines années – ce qui est réaliste vu la faiblesse actuelle des taux – les cours des obligations à long terme vont forcément beaucoup baisser.

Il est donc préférable de privilégier les obligations classiques (non subordonnées) d’émetteurs bénéficiant d’un bon rating et d’une durée de maximum 5 à 6 ans. Les investisseurs ne doivent en outre pas se laisser impressionner par l’absence de rating de certaines obligations. Certaines entreprises ne souhaitent tout simplement pas payer les agences de notation (S&P, Moody’s et Fitch) pour obtenir un rating. Mais elles ne sont donc pas de facto plus risquées que les autres.

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